L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée & Corse, établissement public de l’Etat, incite et aide, à l’échelle de ses bassins versants, à une utilisation rationnelle des ressources en eau, à la lutte contre leur pollution et à la protection des milieux aquatiques.

mercredi 21 mars 2012

Ode à la coopération décentralisée

Espace France - 1% solidaire pour l'eau : collectivités locales, votre action compte
mercredi 14 mars


Les retours d'expérience de coopération décentralisée se sont habilement croisés sur l'espace France du Forum Mondial.

Mais avant tout, pourquoi faire de la coopération décentralisée ?

Cela paraîtra peut-être choquant pour certains, mais cette question avait du mal à trouver une réponse claire dans mon esprit. Du point de vue d'une commune d'un pays en développement, d'accord. Dans le cadre de la mise en place d'une coopération avec une ville française, elle peut former ses agents municipaux, s'inspirer du fonctionnement des services, échanger, lancer des projets qui permettront d'aider à son développement, ou tout simplement recevoir les financements qui lui font généralement cruellement défaut.

Mais du point de vue de la ville française ? Qu'est-ce qu'une ville française a à gagner à se lancer dans la coopération décentralisée ?

Car il ne faut pas me raconter d'histoires : je veux bien que nous soyons tous de merveilleux philanthropes, et que nous ayons la passion de transmettre notre « fameux » modèle français aux quatre coins du globe, mais la question, ne serait-ce que du budget alloué à la coopération, peut intriguer, surtout en ces périodes de disette financière pour nos administrations locales.

Et bien, après la session tenue sur l'Espace France, il me semble que nous avons (tout) à y gagner. Premièrement, les projets de coopération sont fédérateurs, ils font travailler ensemble les membres de la collectivité autour d'un même beau projet, dénué d'intérêts financiers. Les gens se parlent, s'interrogent, observent les évolutions, ont des idées. Les plus jeunes échangent avec les plus anciens. Et en plus d'encourager aux échanges à l'échelle d'une commune, les projets parallèles de plusieurs villes, d'un même territoire, visant des mêmes régions du globe, peuvent lier ensemble des villes françaises, et les faire échanger entre elles. La coopération décentralisée devient alors fédératrice à l'échelle d'un territoire.

Deuxièmement, les échanges permettent de faire prendre conscience aux populations des communes françaises des problématiques de certains pays, des différences de situation. Le Nord ne sait pas ce qu'est le manque d'eau, et comprendre ce genre de choses permet de traiter la ressource avec respect et parcimonie. Mettre en avant les dangers qui touchent le patrimoine mondial de l'humanité, comme par exemple les risques provoqués par les changements climatiques sur les oasis, peut aider à modifier de façon notable les comportements quotidiens.

Et enfin, et c'est sûrement le plus important : la richesse des échanges de point de vue et de culture, n'a pas de prix. Prendre du temps à se connaître, se découvrir, de faire confiance, se respecter, est bénéfique pour tout le monde. Ça paraît sûrement bête et idéaliste, mais j'en suis convaincu.

Axel, École des Ingénieurs de la Ville de Paris

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