L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée & Corse, établissement public de l’Etat, incite et aide, à l’échelle de ses bassins versants, à une utilisation rationnelle des ressources en eau, à la lutte contre leur pollution et à la protection des milieux aquatiques.

jeudi 15 mars 2012

Comment questionner l’ingénierie écologique ?

Espace France - L'ingénierie de demain au service du bon état des milieux aquatiques
mardi 13 mars


Nous avons assisté à une conférence organisée par l’ONEMA à l’espace France. Elle portait sur : « l’ingénierie de demain au service du bon état des milieux aquatiques » et était présidée par Philippe Dupont (ONEMA). Cette séance a suscité l’intérêt du public. En effet, les interventions alternaient habilement entre concepts théoriques et cas pratiques.

Deux intervenants ont attiré notre attention par leur réflexion sur la nécessité d’une intervention de l’ingénierie écologique en amont de la mise en œuvre des projets :
  • Luc Abadie (CNRS) tout d’abord, qui, malgré son approche très théorique du sujet, a su mettre en lumière les risques de la manipulation du vivant que suppose l’ingénierie écologique : « manipuler l’écosystème peut faire peur, mais c’est une réalité ». Cette discipline, qu’il qualifie de nouvelle branche des biotechnologies permet de tester la validité des connaissances acquises par l’écologie elle–même.
  • Michel Bacchi (entreprise RIVE) a, quant à lui, apporté des éléments constructifs au débat ; notamment sur les limites de l’utilisation de guides. Il faut selon lui, adapter les technologies aux contextes de mises en œuvre et penser la restauration « comme un art et non [comme] des recettes » (G. Barnaud).
A la suite de cette conférence, nous nous sommes entretenus avec Bernard Chocat (fondateur du LGCIE : Laboratoire de Génie Civil et d’Ingénierie Ecologique – INSA Lyon). Nous voulions approfondir sa réflexion sur le besoin de restructuration de la filière. Au-delà de la maîtrise d’ouvrage, la maintenance des infrastructures ne pourra plus être gérée comme nous le faisons actuellement. Il faut repenser les filières d’aménagement du territoire. En effet, dans un contexte de perturbation environnementale, pour tendre vers un fonctionnement « naturel » des écosystèmes, il faut sortir des approches sectorielles et mettre en place des solutions ayant de fortes capacités de résilience. Il apparait que les intérêts des différents acteurs ne sont pas forcément inconciliables. Cependant pour raisonner différemment il faut poser les questions différemment

Pauline, Mastère spécialisé PPSE, AgroParisTech-ENGREF
Emmanuel, Mastère spécialisé PPSE, AgroParisTech-ENGREF

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