L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée & Corse, établissement public de l’Etat, incite et aide, à l’échelle de ses bassins versants, à une utilisation rationnelle des ressources en eau, à la lutte contre leur pollution et à la protection des milieux aquatiques.

mercredi 21 mars 2012

Expériences de gouvernance en Méditerranée

Session régionale MED3.2
mercredi 14 mars

L’objectif de cette session était de présenter les solutions en matière d’adaptation de la gouvernance aux mutations climatiques, politiques, socio-économiques et environnementales dans la région Méditerranée, à travers cinq études de cas : un cas espagnol, deux cas marocain, un cas tunisien et un cas des Balkans de l’ouest.

Dans une région particulièrement touchée par la pénurie d’eau, les solutions dégagées pour la gestion de cette précieuse ressource s’appuient sur une intégration sectorielle et une participation active de l’ensemble des acteurs du territoire. Comme l’ont rappelé plusieurs intervenants, « ce n’est qu’en parlant un langage commun que l’on trouve des solutions ». Les difficultés résident dans la gestion des interconnections entre les différentes parties prenantes, situées à des niveaux allant du local à l’international, dans un contexte de changements incessants, paramètres imposant une adaptabilité et une flexibilité des processus de gouvernance.

Au-delà de ces similitudes, chaque cas présente une problématique propre et nécessite donc l’élaboration d’une réponse particulière.
  • Murcia, région structurellement déficitaire en eau, doit impérativement faire appel à la contribution de bassins situés dans d’autres régions. La solution développée confie aux communautés d’utilisateurs la gestion de la ressource.
  • Dans la Province marocaine de Taroudant, la gouvernance participative a permis d’introduire des mécanismes de solidarité et de dialogue. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion Intégrée de l’Eau du Bassin Hydraulique d’Arghane (SAGIE) est conduit dans un processus de concertation par un Comité de l’Eau et un Atelier de Concertation regroupant l’ensemble des parties prenantes.
  • En Tunisie, pays connaissant une tradition centenaire de gestion des systèmes d’irrigation, une révision du cadre juridique avait pour objectif de faciliter la création de Groupements de Développement Agricole (GDA). Des retours d’informations et d’expériences continuent de nourrir ce processus de gouvernance.
  • A Casablanca, l’opérateur du projet d’accès au service d’eau potable et d’assainissement aux quartiers d’habitat non réglementaire a joué un rôle déterminant dans l’intermédiation. La volonté politique et la connaissance socioéconomique et technique du terrain ont été également essentielles à la réussite de la démarche.
  • Enfin, dans les Balkans de l’ouest, la Dinaric Arc Sustainable Hydropower Initiative (DASHI) mise en œuvre par le World Wide Fund, a pour objectif la prise en compte de la préservation des écosystèmes dans le cadre de projets hydroélectriques. En instaurant un partage d’informations entre autorités locales et nationales, entreprises hydroélectriques, bailleurs de fonds et associations, cette nouvelle forme de gouvernance vise à davantage de transparence pour conduire à des choix durables en matière de développement.
Le temps de présentation de chaque projet étant assez court, il est regrettable que les intervenants n’aient pu suffisamment insister sur la spécificité de chaque cas. En particulier, il aurait été intéressant d’en apprendre davantage sur les processus d’adaptation des modes de gouvernance aux changements politiques dans le contexte du Printemps arabe.

Maguelone, Master 2 Affaires Internationales, Sciences Po Paris
Mehdi, École des Ingénieurs de la Ville de Paris

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