Présidée par Corinne Lepage, eurodéputée et ancienne ministre française, la conférence a permis d’exposer les conséquences environnementales de l’exploitation des gaz non conventionnels par fracturation hydraulique. La situation aux Etats-Unis puis les prospections en Bulgarie ont été décrites par des membres de collectifs opposés à cette exploitation. L’intervenante américaine a présenté les risques liés à l’utilisation de produits très toxiques dans la technique de fracturation hydraulique, rappelé le besoin de volumes d’eau très importants pour l’exploitation puis les limites du traitement des eaux chargées en produits dangereux avant leur rejet dans le milieu naturel.
En
Bulgarie, la situation est présentée comme aussi inquiétante car les forages
s’effectuent dans une grande plaine agricole sous laquelle se trouve un
aquifère souterrain très important qui dépasse les frontières bulgares.
D’autres pays comme la Roumanie ont accordé des permis d’exploitation dans des
zones frontalières proches des réservoirs souterrains communs à plusieurs pays.
Les habitants n’ont pas d’informations sur les
impacts de l’exploitation. Après une grosse manifestation, une demande
de concession a été rejetée. Il est fait appel à l’Europe pour intervenir.
Pour
Corinne Lepage, l’exploitation des gaz non conventionnels rend inopérante
toutes les solutions de transition
énergétique vers des énergies renouvelables. Le Parlement européen s’est
saisi de la question car il n’existe actuellement aucune réglementation
européenne. Il est envisagé de revoir le champ d’application de la DCE et
d’intégrer les incidences des forages, de rendre obligatoire l’affichage des
produits toxiques utilisés dans les procédés d’extraction.
C’est
la Pologne qui bloque actuellement les décisions européennes sur la lutte
contre le changement climatique car elle est très intéressée par l’exploitation
des gaz de schistes.
En
France, la loi de juillet 2012, interdisant d’utiliser la technique de
fracturation hydraulique a conduit à retirer 3 permis d’exploitation mais 63
sont toujours autorisés.
Des
participants à la conférence ont fait savoir que des réactions d’opposition
forte des populations existent également en Espagne, à Londres et à Bruxelles.
En
allant à cette conférence je pensais qu’il y aurait également des intervenants
pro « fracturation hydraulique » afin d’entendre de nouveaux
arguments mais ce n’était pas le cas.
Transmis le 19/03/2012 par Sylvie Piquenot (Délégation régionale PACA & Corse)
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