L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée & Corse, établissement public de l’Etat, incite et aide, à l’échelle de ses bassins versants, à une utilisation rationnelle des ressources en eau, à la lutte contre leur pollution et à la protection des milieux aquatiques.

lundi 19 mars 2012

Les boues d’épuration : ressource plutôt que déchet

Espace France - Les boues d'épuration, une source d'énergie
jeudi 15 mars

La courte présentation du projet de méthanisation des boues d’épuration sur l’agglomération grenobloise qui s'est tenue jeudi sur l'Espace France a montré que, par rapport à ses voisins européens, la France sous-exploite la solution de la digestion des boues. Pourtant, la méthanisation des boues d'épuration n'est pas sans intérêt, et on pourrait classes ses principaux avantages et inconvénients de la manière suivante :
La présentation a fait apparaître les avantages et inconvénients de cette démarche :

+ diminution de la quantité des boues
+ production d’énergie
+ diminution des odeurs
         - coût élevé
     -    risque d’explosion

Suite à la présentation, notre rencontre avec M. Bruno Maneval, directeur assainissement de Grenobme Alpes Métropole, nous a appris en complément que :
  • le projet est innovant sur deux points : l’utilisation du bio gaz produit à la place du fioul (du four d’incinération) et l’injection du méthane excédentaire dans le réseau de gaz naturel (cette opération donne lieu à un rachat de ce gaz, via les certificats verts, par le réseau de transport urbain qui réalise ainsi un transport « décarboné »),
  • l’ANSES considérant qu’il n’y a pas assez de données et se basant uniquement sur celles fournies par les centres d’enfouissement technique (décharges) et malgré les expériences suisses et allemandes, refuse pour l’instant l’opération de réinjection, 
  • la méthanisation revient au centre des réflexions car : « plus la sortie de boues coûte cher plus il y a d’avantages à réduire [et valoriser] le gisement », 
  • on estime la production pour l’agglomération de Grenoble à 18 GW/h annuel.

De cette session, nous avons donc retenu la possibilité d’avoir des stations d’assainissement autonomes voire excédentaires en énergie, et qui auraient alors un impact positif sur d’autres services urbains.

Mehdi, École des Ingénieurs de la Ville de Paris
Emmanuel, Mastère Spécialisé PPSE, AgroParisTech-ENGREF

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